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Page:Bernard - Eleonor d Yvree.djvu/53

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honoroient ce lieu de leur preſence.

Pendant un moment d’embarras, le Bateau où étoit Eleonor, toucha celui où étoit Matilde. Ces deux Amies ſe reconnurent. Leur ſurpriſe, leur joye, une crainte qu’elles ne démeſloient pas ſuſpendirent un inſtant leurs embraſſemens, mais enfin elles ſe donnerent mille marques d’amitié, & elles ne ſuffiſoient pas à tout ce qu’elles avoient à ſe dire.

La Comteſſe de Tuſcanelle qui étoit à l’autre bord du Bateau, vint embraſſer Eleonor, de ſorte qu’elle fit ceſſer leur entretien, ce qui les empêcha de ſe dire rien dans ce moment qui pût les inſtruire de ce qui leur étoit arrivé ; mais elles eſpérerent de ſe retrouver bien-tôt, puis que le Roi & l’Empereur devoient faire quelque ſejour à Mouzon, pour ratifier la Paix qu’ils avoient faite.

L’Empereur eſtoit ſuivy d’un ſi grand nombre de Courtiſans, qu’-