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Page:Bernard - Eleonor d Yvree.djvu/52

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Miniſtres vouloient qu’ils s’avançaſſent également chacun dans ſa Barque, pour ſe rencontrer au milieu de la Meuſe, mais leur gloire étoit au deſſus de ce foible point d’honneur. Henri paſſa ſans balancer du côté de Robert, qui par le noble accueil qu’il lui fit, ſe montra auſſi grand que celui qui venoit vers lui. Le lendemain le Roi paſſa du coté de Henri, qui fit voir qu’il ſçavoit auſſi-bien recevoir des honneurs, que les rendre.

Tous les Seigneurs François ſuivoient le Roi dans des Barques azurées, & parſemées de Fleurs de Lys d’or. Celles que rempliſſoient les Seigneurs Allemans qui accompagnoient l’Empereur, étoient peintes de ſes Armes. La ſaiſon & le jour étoient agréables ; la beauté des Dames ſe trouvoit augmentée par leur parure, & le nombre des gens de Livrée qui ſuivoient, formoit un éclat digne des deux Princes, qui