Page:Bernard - Godfernaux - Triplepatte (1906).djvu/173

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
160
TRIPLEPATTE
BERTRAND D’AVRON.

Et puis, au fond, qu’est-ce que ça fait, ma bonne amie ? Je sais très bien que je ne suis pas un parti merveilleux.

LA BARONNE.

Vous ! avec votre nom, vos relations…

BERTRAND D’AVRON.

Allez, raconter ça à la famille Herbelier. Je veux bien qu’on en fasse accroire aux autres, mais pas à moi.

LA BARONNE.

Vous ne savez pas ce que vous valez.

BERTRAND D’AVRON.

Si ! si ! je suis loin de valoir Houdan. Je n’ai pas ses espérances… Je n’ai pas, à beaucoup près, son chiffre de dettes.

LA BARONNE.

Vous n’avez pas besoin de le dire.

BERTRAND D’AVRON.

Je sais très bien que si cette famille d’éléphants (Mouvement de la baronne) consent à m’accueillir dans son sein, c’est parce que la jeune personne en question se trouve en ce moment moralement défraîchie par un scandale récent. C’est un peu ce qu’on appelle un solde.

LA BARONNE.

Vous, avez des expressions à faire frémir !

BERTRAND D’AVRON.

Frémissez ! ne vous gênez pas.