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ACTE PREMIER
LA BARONNE.

Vous parlez de scandale ! mais il n’y a pas de scandale là dedans ; du moment qu’on demande à un monsieur de dire oui ou non, c’est qu’il a le droit de dire non !… Vous vous trompez, du reste, si vous croyez que la famille en a été affectée…

BERTRAND D’AVRON.

Vous vous donnez beaucoup trop de mal avec moi. Je me rends bien compte, comme vous, qu’il y a là une occasion superbe et que je serais un niais si je n’en profitais pas.

LA BARONNE.

Je n’aurai pas de joie plus chère que d’assurer votre bonheur.

BERTRAND D’AVRON.

C’est entendu. Allez-y, je marche.

LA BARONNE.

Je marche ! Vous n’avez aucune poésie !


Scène II

Les Mêmes, BAUDE-BOBY.
BAUDE-BOBY.

Bonjour, madame. (Apercevant d’Avron.) Tiens Bertrand. (Il lui serre la main.) Je suis justement en train de faire ma liste des nouveaux arrivants… (Il s’assied et écrit.) « Bertrand d’Avron ».