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ACTE PREMIER
BERTRAND D’AVRON, très aimable. Au docteur.

Alors donnez-m’en trois.

Le docteur lui donne trois cartes.
MADAME HERBELIER, aux joueurs.

Vous savez que si vous n’êtes pas bien ici, rien n’est plus facile que de vous faire installer une table au fumoir ?

BERTRAND D’AVRON, regardant ses cartes.

Docteur, je sais que vous cherchez les dames, mais j’en ai déjà deux.

MADAME HERBELIER.

Vous êtes bien, madame Gaudin ?

MADAME GAUDIN, très occupée par le jeu.

Nous sommes très bien, je vous remercie ! (Jouant.) Vingt francs.

BERTRAND D’AVRON.

Plus soixante !

LE DOCTEUR.

Les voilà !

MADAME GAUDIN.

Je les tiens !

MADAME HERBELIER.

Vous n’avez rien qui vous gêne, M. d’Avron ?

MADAME GAUDIN.

Il n’a rien qui le gêne. (Montrant son jeu.) Main pleine.

BERTRAND D’AVRON.

La vérité m’oblige à dire que je me contenterais d’un peu moins d’air dans les jambes.