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applications de la méthode expérimentale.

sur cette question de savoir quelle est la part de la nature et de la médecine dans la guérison des maladies, et il conclut tout naturellement que cette part est fort difficile à faire. Tous les jours on peut se faire les plus grandes illusions sur la valeur d’un traitement si on n’a pas recours à l’expérience comparative. J’en rappellerai seulement un exemple récent relatif au traitement de la pneumonie. L’expérience comparative a montré en effet que le traitement de la pneumonie par la saignée, que l’on croyait très efficace, n’est qu’une illusion thérapeutique[1].

De tout cela je conclurai donc que l’observation et l’expérience comparatives sont la seule base solide de la médecine expérimentale, et que la physiologie, la pathologie et la thérapeutique doivent être soumises aux lois de cette critique commune.


  1. Béclard, Rapport général sur les prix décernés en 1862 (Mémoires de l’Académie de médecine. Paris, 1863, t. xxvi, p. xxiii).