Page:Bernard - La science expérimentale.djvu/13

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templent émues, ira réveiller leur ardeur, leur inspirer l’amour de la vérité, l’ambition de la gloire et le dédain de la fortune.

Les forces morales de la France semblent menacées ; préparons des successeurs à ces grands hommes, presque tous enlevés avant l’heure ! Ouvrons la route à leurs émules, à ces génies naissants que nos vœux appellent et que réclament nos rangs décimés.

Claude Bernard s’écriait, au souvenir des misères que tous les savants ses contemporains ont partagées ; « L’étude de la physiologie exige deux choses : le génie qui ne se donne pas et les ressources matérielles qu’un vote des pouvoirs publics suffirait à lui assurer. La physiologie française ne réclame que des moyens de travail, le génie qui les mettrait à profit ne lui a jamais manqué. » Toutes les sciences pourraient tenir le même langage.

Adieu, Claude Bernard, vous que les