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LA SENSIBILITÉ
DANS LE RÈGNE ANIMAL ET DANS LE RÈGNE VÉGÉTAL

Mon but est de montrer que les plantes possèdent comme les animaux, au degré ou à la forme près, la sensibilité, cet attribut essentiel de la vie.

Réunissant la sensibilité consciente, la sensibilité inconsciente, l’irritabilité, je crois établir, en m’appuyant de mes recherches nouvelles, que ce sont là trois expressions graduées d’une seule et unique propriété, la sensibilité, la possession de cette faculté commune démontrant l’unité fonctionnelle des êtres vivants, depuis la plante la plus dégradée jusqu’à l’animal le plus élevé en organisation[1].

Les philosophes ne connaissent et n’admet-

  1. Voy. Cl. Bernard, Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux. Paris, 1878.