Page:Bernard - La science expérimentale.djvu/237

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n’empêche pas que chacun ne réagisse suivant sa nature propre, et il est bien clair que le végétal fixé au sol et dépourvu de fibres motrices ne pourra pas réagir en s’enfuyant comme la plupart des animaux.

De là les différences qui séparent les êtres si variés de la nature.

Mais ces différences ne sont pas incompatibles avec l’unité qu’on remarque dans les phénomènes fondamentaux de la vie, parmi lesquels la sensibilité doit occuper le premier rang.

Ainsi la sensibilité est en quelque sorte le point de départ de la vie ; elle est le grand phénomène initial d’où dérivent tous les autres, aussi bien dans l’ordre physiologique que dans l’ordre intellectuel et moral.

Association française pour l’avancement des Sciences.
Session de Clermont-Ferrand. 1876.