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IV

Comment est-il possible de concevoir le mécanisme physiologique à l’aide duquel le cœur se lie aux manifestations de nos sentiments ?

Nous savons que cet organe peut recevoir le contre-coup de toutes les vibrations sensitives qui se passent en nous, et qu’il peut en résulter tantôt un arrêt violent avec suspension momentanée et ralentissement de la circulation, si l’impression a été très-forte, tantôt un arrêt léger avec réaction et augmentation du nombre et de l’énergie des battements cardiaques, si l’impression a été légère ou modérée ; mais comment cet état peut-il ensuite traduire nos sentiments ? C’est ce qu’il s’agit d’expliquer.

Rappelons-nous que le cœur ne cesse jamais d’être une pompe foulante, c’est-à-dire un moteur qui distribue le liquide vital à tous les or-