scurcies par des opinions erronées sur les conditions du sommeil, considéré à juste titre comme l’état de repos de l’organe cérébral.
Les anciens croyaient que l’état de sommeil était la conséquence d’une compression opérée sur le cerveau par le sang lorsque sa circulation se ralentit. Ils supposaient que cette pression s’exerçait surtout à la partie postérieure de la tête, au point où les sinus veineux de la dure-mère viennent aboutir dans un confluent commun qu’on appelle encore torcular ou pressoir d’Hérophile, du nom de l’anatomiste qui en donna la première description. Ces explications hypothétiques se sont transmises jusqu’à nous.
Ce n’est que dans ces dernières années que l’expérimentation est venue en démontrer la fausseté. On a prouvé en effet par des expériences directes que pendant le sommeil le cerveau, au lieu d’être congestionné, est au contraire pâle et exsangue, tandis que pendant la veille la circulation, devenue plus active, provoque un afflux de sang qui est en raison de l’intensité des fonctions cérébrales. Sous ce rapport, le sommeil naturel et le sommeil anesthésique du