Page:Bernard - La science expérimentale.djvu/384

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mais provoquait encore un afflux sanguin immédiat sur la membrane muqueuse stomacale.

Ce que nous venons de dire sur les circulations locales ou fonctionnelles ne s’applique pas seulement aux organes sécréteurs où s’opère la séparation d’un liquide à la formation duquel le sang doit plus ou moins concourir ; il s’agit là d’un phénomène général qui s’observe dans tous les organes, quelle que soit la nature de leur fonction.

Le système musculaire, qui ne produit qu’un travail mécanique, est dans le même cas que les glandes, qui agissent chimiquement. Au moment de la fonction du muscle, le sang circule avec une plus grande activité, qui se modère quand l’organe entre en repos.

Le système nerveux périphérique, la moelle épinière et le cerveau, qui servent à la manifestation des phénomènes de l’innervation et de l’intelligence, n’échappent pas non plus à cette loi, ainsi que nous allons le voir. Les relations qui existent entre les phénomènes circulatoires du cerveau et l’activité fonctionnelle de cet organe ont été longtemps ob-