Beaucoup de ces animaux tombent alors dans un état de vie latente qui n’est autre chose qu’un état d’indifférence chimique du corps organisé vis-à-vis du monde extérieur. Cette suspension complète des manifestations apparentes de la vie est susceptible de durer un temps en quelque sorte indéfini. Spallanzani a vu la vitalité reparaître sous l’influence d’une goutte d’eau chez des anguillules du blé niellé, inertes et desséchées depuis près de trente ans[1]. Dans ce cas l’eau, restituée au corps, y a simplement fait reparaître les phénomènes chimiques, et a permis aux tissus de manifester leurs propriétés vitales.
Dans les végétaux, les phénomènes de la vie sont également liés quant à leurs manifestations aux conditions de chaleur, d’humidité et de lumière du milieu ambiant, et c’est ce qui constitue l’influence des saisons, que tout le monde connaît.
- ↑ Spallanzani, Observations et expériences sur quelques animaux surprenans que l’observateur peut à son gré faire passer de la mort à la vie. Œuvres, in-8o, p. 203.