Page:Bernard - La science expérimentale.djvu/9

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semble des fonctions qui résistent à la mort ? » Sans en révéler la secrète nature, n’apprenait-il pas à préciser les formes que la vie revêt dans chacun des éléments dont se composent nos tissus, à considérer comme l’expression sensible de la vie, ces mouvements de destruction et de rénovation dont ils sont le théâtre ; leur arrêt comme le signe certain de la mort ?

Magendie n’ouvrait-il pas enfin la route à la physiologie expérimentale, devenue entre les mains de Claude Bernard, son élève, une science nouvelle ? Empruntant et la physique et à la chimie ses instruments et ses méthodes, sans oublier que les forces dont elles disposent vont s’exercer sur des êtres doués de vie, n’est-ce pas Claude Bernard qui l’a portée au rang des sciences exactes et qui la laisse rivalisant de certitude et d’autorité avec celles qui opèrent sur la matière brute ?

Parmi tant de découvertes, auxquelles