Page:Bernard - Laodamie, reine d’Épire.djvu/103

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Nous avons déchiré ce monſtre abominable.
On voit moins un combat qu’un carnage odieux.
Gelon aux ennemis paroît un de nos Dieux,
Mais un Dieu courroucé, juſte vengeur du crime.
Chaque coup de ſa main immole une victime.
La ſuite eſt le ſeul bien qui les puiſſe tirer
Des maux, où par eux même ils ont ſçu ſe livrer.

LA PRINCESSE.

Je demeure immobile, & dans mon mal extrême
À peine je me ſens & me connois moi-même.
Allons, allons encore embraſſer une Sœur.
Puiſſions-nous l’embraſſant expirer de douleur.



Scène DERNIÈRE.

LA PRINCESSE, GELON,

PHENIX, ARGIRE,

PHEDRE.


GELON.

Madame, je ne viens avec vous que me plaindre.
Vos malheurs ſont plus grands que vous ne pouviez craindre.