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Mais j’apperçois Soſtrate ; il faut que je l’évite.
Scène III.
LA PRINCESSE, SOSTRATE.
SOSTRATE.
Je vois que pour me fuir, Madame, l’on vous quitte ;
Quand on eſt malheureux que l’on eſt importun !
Mais ne craignez-vous rien ?
LA PRINCESSE.
Quel ſort nous eſt commun ?
SOSTRATE.
Je vous donne un avis fâcheux, mais néceſſaire ;
Madame, il n’eſt plus tems avec vous de ſe taire.
La Reine dès longtems m’inſpira de l’amour ;
Quoique mon déſeſpoir ait pû le mettre au jour,
Ma jalouſie encor vous étoit inconnuë ;
Il faut vous faire part du poiſon qui me tuë,
Peut-être ſerez-vous à plaindre autant que moi.