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Scène IV.

LA PRINCESSE, PHEDRE.
LA PRINCESSE.

Que croirai-je ? La Reine à mes yeux s’est émuë :
Je n’en ai point tremblé, j’étois trop prévenuë.
Helas ! il eſt aimé, Phedre, tout me le dit :
Le ſecret qu’elle cache, & ſon air interdit,
Les malheurs de Soſtrate, & ſa jalouſe rage,
Les charmes de Gelon, en faut-il davantage ?
Va, cours dis-lui qu’il vienne ; apprens lui mes douleurs.



Scène V.

LA PRINCESSE, ſeule.

Ciel ! m’as-tu reſervée à de ſi grands malheurs ?
Ma Sœur me trahit-elle ? Une Sœur tant aimée