Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ACTE III.
Scène PREMIÈRE.
LA REINE, ARGIRE.
LA REINE.
Je ſuis en liberté, je puis t’ouvrir mon ame,
Argire, tout concourt au ſuccès de ma flâme :
Je vois en ſa faveur mille vœux ſe former,
On me marque l’objet que mon cœur doit aimer ;
Mais quoiqu’à mon bonheur tout mon Peuple conſpire,
Il ne peut me donner le cœur que je déſire :
J’ai vû tantôt Gelon, & l’ai fait appeller,
Mais, Argire, jamais je n’ai pû lui parler ;