Page:Bernard - Laodamie, reine d’Épire.djvu/65

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Ma Sœur, qui reglera nos deſtins en ce jour.
L’Etat eſt menacé, déja la Péonie
Aux fiers Ætoliens contre nous s’eſt unie.
À cette guerre encor Rome va prendre part.
Pour mon Peuple effrayé ſerai-je ſans égard ?
Il demande pour Roi le Prince qui vous aime,
Dites, que puis-je faire en cette peine extrême ?
Je vous aurois peut-être épargné de l’ennui,
En vous deſavoüant ce que je ſens pour lui.
Mon amitié n’a pû ſe reſoudre à ſe taire,
Et vous avez voulu que je fuſſe ſincere.
C’eſt aſſez, je vous laiſſe.

LA PRINCESSE.

C’eſt aſſez, je vous laiſſe.Ah ! Ciel, ſi ta rigueur
Me deſtine à ſouffrir, choiſis-moi mon malheur.

Fin du troiſiéme Acte.