Page:Bernhardt - Mémoires, ma double vie, 1907.djvu/509

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jusqu’au cœur de notre home. L’air balaie toutes les poussières, tous les microbes ; elles se referment de même, sans mystère, comme elles se sont ouvertes.

Les fenêtres anglaises s’ouvrent par moitié, soit en haut, soit en has. On peut même se donner la jouissance de les ouvrir un peu en haut, un peu en bas, mais pas du tout dans le milieu. Le soleil ne peut y pénétrer en pleine franchise. L’air ne peut entrer en bienfaisante visite. La fenêtre garde son petit quant-à-soi égoïste et perfide. Je déteste les fenêtres anglaises.

Mais j’adore maintenant la ville de Londres et, ai-je besoin de le dire, ses habitants. J’y suis retournée, depuis ma première visite avec la Comédie, vingt et une fois ; et toujours le public m’est resté fidèle et même affectueux.