Page:Bernhardt - Mémoires, ma double vie, 1907.djvu/91

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Le rideau s’était levé sur la seconde pièce : Amphytrion. Je fis un effort pour écouter, afin de plaire à mon institutrice, si douce, si conciliante.

Je ne me souviens plus que d’une chose : C’est que je trouvais Alcmène si malheureuse que j’éclatai en sanglots bruyants, et que la salle, très amusée, regardait dans notre loge.

Ma mère, irritée, m’emmena avec Mlle de Brabender, laissant mon parrain furieux, grommelant : « Qu’on la fiche au couvent ! Et qu’elle y reste ! Bon Dieu de bois ! quelle idiote, que cette enfant ! »

Tel fut le début de ma carrière artistique.