Page:Bernier - Ce que disait la flamme, 1913.djvu/463

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Yvonne, comme en rêve, murmure :

— Pourvu que la flamme ne s’éteigne pas aux foyers de la race, les ouragans sifflent en vain pour la détruire…

Yvonne et Gaspard se remémorent l’enthousiasme de Jean. L’une sent que les tâches magnanimes engourdiront son martyre ; l’autre veut être digne de son fils, veut agir, veut aimer… Tous deux ainsi se laissent pénétrer par l’éloquence de la flamme. Elle ne se lasse pas de rire et de chanter, la flamme allègre et bonne. Elle est large, elle est forte, elle verse des lueurs de rêve, de mystère et de clarté profonde. Comme elle est ancienne, la flamme canadienne-française, comme elle vibre de puissance et d’héroïsme ! Sur les plaines d’Abraham, elle veille, elle est plus grande, elle est plus radieuse, parce que l’âme des braves l’attise, parce qu’elle est immortelle…

FIN