Page:Bernier - Théologie portative, 1768.djvu/142

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D’où l’on voit que nos Prêtres, qui ont ſuccédé aux droits & au zêle des Lévites, ont raiſon de faire égorger les coquins que des Prêtres ont induits en erreur.

Libertés de l’Egliſe Gallicane. Les François qui ſont légers, traitent ſouvent très-légérement le Saint Pere ; nos Magiſtrats ſont des eſprits-forts qui nient ſon infaillibilité, qui le croyent lui-même ſoumis à toute l’Egliſe, qui prétendent qu’il n’a pas, comme Samuël, le droit de dépoſer les Rois, ni même de fourrer ſon ſaint nez dans leurs affaires temporelles. Ces maximes ſentent furieuſement l’héréſie pour un nez à la Romaine.

Liberté de penſer. Elle doit être réprimée avec la plus grande rigueur ; les Prêtres ſont payés pour penſer, les fideles n’ont rien à faire que de payer graſſement ceux qui penſent pour eux.

Liberté politique. Elle n’eſt pas trop du goût de l’Egliſe. Le Deſpotiſme eſt plus avantageux aux Miniſtres du Seigneur ; quand le Prince eſt ſellé, toute la nation eſt bridée ou forcée de plier ſous le joug du Seigneur, qui, comme