Page:Bernier - Théologie portative, 1768.djvu/143

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

on ſait, eſt toujours on ne peut pas plus léger.

Libertins. L’on doit appeller Libertins tous ceux qui ne croyent point à la Religion. Il eſt impoſſible d’avoir des mœurs quand on raiſonne ; il n’y a que des Libertins & des crapuleux qui puiſſent raiſonner & douter des droits divins ou de l’infaillibilité des Prêtres. D’ailleurs il eſt évident que parmi les vrais croyans jamais on ne voit de libertinage ou de mauvaiſes mœurs.

Libre arbitre. L’homme eſt libre, ſans cela ſes Prêtres ne pourroient point le damner. Le libre arbitre eſt un petit préſent dont par une faveur diſtinguée Dieu gratifie l’eſpece humaine ; à l’aide de ce libre arbitre nous jouiſſons par deſſus les autres animaux & les plantes de la faculté de pouvoir nous perdre pour toujours, quand notre libre arbitre n’eſt point d’accord avec les volontés du Tout-Puiſſant ; celui-ci a pour lors le plaiſir de punir ceux qu’il a laiſſés libres de le faire enrager.

Ligue. Aſſociation ſainte formée dans le 16e. ſiecle par l’Egliſe de Dieu, dont l’effet ſalutaire fut de maſſacrer un Roi