dans le mouvement musical, différant à chaque strophe :
La Rivière de Cassis roule ignorée
En des vaux étranges :
La voix de cent corbeaux l’accompagne, vraie
Et bonne voix d’anges :
Avec les grands mouvements des sapinaies
Quand plusieurs vents plongent.
Tout roule avec des mystères révoltants
De campagnes d’anciens temps :
De donjons visités, de parcs importants :
C’est en ces bords qu’on entend
Les passions mortes des chevaliers errants :
Mais que salubre est le vent !
Que le piéton regarde à ces clairevoies :
Il ira plus courageux.
Soldats des forêts que le Seigneur envoie,
Chers corbeaux délicieux !
Faites fuir d’ici le paysan matois
Qui trinque d’un moignon vieux.
Verlaine a dit aussi de ces poèmes de Rimbaud qu’ils étaient des vers faux exprès. À notre humble avis, cela n’est pas possible. C’est le fond, ici, qui commande la forme, évidemment. L’irradiation part du centre et dépasse la circon-