Page:Berrichon - Jean-Arthur Rimbaud, 1912.djvu/242

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plus ! » La vie, la vie positive, cette « farce à mener par tous », le requiert. Il voudrait s’y soumettre. Mais comment ?…


Et Verlaine, de plus en plus affaissé sous ses déboires matrimoniaux, de plus en plus sollicité par l’alcool, continuait de s’intoxiquer et de s’exciter, « vierge folle », dans ses cabarets habituels. L’ami ne prenait dorénavant part à ses chagrins, à ses joies, que pour les moquer énergiquement, tâchant par là de le galvaniser dans une attitude plus virile et plus digne. Inutiles efforts. Et c’étaient, dans les cafés où ils se rencontraient le soir avec des amis, d’imprévue et ridicules scandales pouvant rejaillir en honte sur l’un et sur l’autre. Bref, comme le déclarera spontanément Rimbaud au bureau de police de Bruxelles, la société de Verlaine à Londres lui était devenue impossible.


HONTE



Tant que la lame n’aura
Pas coupé cette cervelle,
Ce paquet blanc, vert et gras
À vapeur jamais nouvelle…

(Ah ! Lui devrait couper son
Nez, sa lèvre, ses oreilles,