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Page:Berrichon - Jean-Arthur Rimbaud, 1912.djvu/271

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Orient, et de son courroux au cas où, revenant en France, il aurait connaissance de la chose ; et c’est pourquoi, sans doute, dans les Dédicaces, les deux sonnets à Arthur Rimbaud, composés à deux ans de distance l’un de l’autre, réprouvent, en l’expliquant du reste, l’équivoque de Læti et errabundi.

Le premier de ces sonnets, écrit en 1889 ou 1890, avant la mort du dédicataire, se termine par ces vers :

L’histoire t’a sculpté triomphant de la mort
Et jusqu’aux purs excès jouissant de la vie,
Tes pieds blancs posés sur la tête de l’Envie !


Dans le second, écrit en 1891, Verlaine vient d’apprendre la mort de son ami et, devant un dessin d’Isabelle Rimbaud représentant son frère en costume oriental, il s’écrie :

Toi mort, mort, mort…
Ah, mort ! Vivant plutôt en moi de mille feux
 
D’admiration sainte et de souvenirs feus
Mieux que tous les aspects vivants, même comment
Grandioses ! de mille feux brûlant vraiment
De bonne foi dans l’amour chaste aux fiers aveux