Ils y lancent des jets de soupe,
Mon triste cœur bave à la poupe
Sous les quolibets de la troupe
Qui pousse un rire général,
Mon triste cœur bave à la poupe,
Mon cœur couvert de caporal
Ithyphalliques et pioupiesques,
Leurs quolibets l’ont dépravé.
Au gouvernail on voit des fresques
Ithyphalliques et pioupiesques.
Ô flots abracadabrantesques,
Prenez mon cœur, qu’il soit lavé
Ithyphalliques et pioupiesques,
Leurs quolibets l’ont dépravé
Quand ils auront tari leurs chiques
Comment agir, ô cœur volé ?
Ce seront des hoquets bachiques
Quand ils auront tari leurs chiques,
J’aurai des sursauts stomachiques,
Moi, si mon cœur est ravalé
Quand ils auront tari leurs chiques
Comment agir, ô cœur volé ?
compris, est celle du manuscrit qu’en possède M. Louis Barthou. Elle est datée par Rimbaud de mai 1871 date de l’inspiration, incontestablement, puisque l’autographe dont il s’agit a été tracé à une époque postérieure au sonnet des Voyelles, de la même encre que celui-ci et sur le même papier à lettre utilisé au verso comme au recto. Tout cela, qui est matériel, offre encore la mesure du crédit qu’il convient d’accorder aux affirmations de M. Izambard produites dans le tome de Vers et Prose cité précédemment, dans le numéro du Mercure de France du 16 décembre 1910 et dans celui (échos) du 16 janvier 1911.