Page:Berryer - Entrée de Napoléon et de Marie-Louise à Paris, 1810.djvu/5

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Demander à vos pieds un triomphe plus doux ?
Enfin, vous l’exaucez ; Mars arrête ses coups.
Dieux, amis de la paix, achevez votre ouvrage,
De ce Héros chéri conservez-nous l’image,
Qu’un fils mette le comble à vos nombreux bienfaits :
Fils de Napoléon, qu’en ses augustes traits
Respirent ce grand cœur, ce généreux courage,
De son glorieux père immortel héritage.

Hymen, ô doux hymen[1] ! que ton joug fortuné
Soit des plus belles fleurs par nos mains couronné ;
Que l’hymne de la paix succède aux cris de guerre :
Les tems de l’âge d’or[2] sont promis à la terre.

Fonde, Napoléon, ces pompeux bâtimens,
De triomphes sans nombre éternels monumens ;
Et Louise, à son tour, par de touchans exemples,
Dans le cœur des Français s’érigera des temples ;
Qu’on célèbre ton nom et tes exploits guerriers,
Elle étendra par-tout l’ombre de tes lauriers ;
De ses charmes puissans, la muette éloquence
Aux fureurs de Bellone imposera silence ;

  1. O Hymen, Hymenœe !
    Cinge tempora floribus
    Suave olentis amaraci.
    Catulle.
  2. Jam redit et virgo, redeunt Saturnia regna.
    Virg., Ecl. IV.