Page:Bertaut - Balzac anecdotique, 1908.djvu/33

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dans le faubourg Saint-Germain, chez un épicier de la rue de l’Université ; par exemple, je ne sais plus lequel, quoique j’aie accompagné Balzac une ou deux fois dans ses voyages à la recherche du bon café. Ce n’était pas moins d’une demi-journée de courses à travers Paris. Mais un bon café vaut cela et même davantage. Le café de Balzac était donc la meilleure et la plus exquise des choses… après son thé toutefois.

Ce thé, fin comme du tabac de Latakiéh, jaune comme de l’or vénitien, répondait sans doute aux éloges dont Balzac le parfumait avant de vous permettre d’y goûter ; mais véritablement il fallait subir une espèce d’initiation pour jouir de ce droit de dégustation. Jamais il n’en donnait aux profanes ; et nous-même n’en buvions pas tous les jours.