Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/263

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 que le ciel nous empesche de voir,
Ces gemissants regrets, ces larmes de devoir,
Enfants d’une douleur mortellement amere,
N’estre pas estimez dignes fils de leur mere :
Et que la France mesme à qui ta dure mort
Conforme l’Austrasie en dueil et déconfort,
Quelque voile d’ennuy dont elle soit couverte,
Ne trouve point sa plainte inegale à sa perte.
Car chacun la cognoist et la va gemissant,
Mais nul ne la gemit comme la cognoissant,
Fors celuy qui pressé d’un ennuy perdurable
Croit la deplorer moins qu’elle n’est deplorable.