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Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/363

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A L’AME DE PLUTARCHE

Bel esprit qui tout plein d’immortelle lumiere
Te vois dans ce grand œuvre incessamment vivant,
Ayde à ceste belle ame ardamment poursuivant
L’honneur dont le sçavoir rend la vie heritiere.
C’est par toy qu’elle peut devenir la premiere
En la gloire du bien sur tous biens s’eslevant :
On ne l’eust sceu pourvoir d’un maistre plus sçavant,
Ny toy d’une plus belle et plus digne escoliere.
Illustre son esprit de ta vive clarté,
Glorieux en ton cœur d’instruire une beauté
Qui franche des desirs que sa grace fait naistre.
Si le ciel te vouloit dans ton corps renfermer
T’apprendroit sans parole à constamment aymer,
Et deviendroit soudain maistresse de son maistre.

SUR VIGNOBLE SIEUR LA PELONNIE

Petit mont d’Helicon d’où les soigneuses peines
Du maistre à qui le ciel à bon droit t’a donné,
Surmontant la vertu du cheval empenné,
Font naistre tous les ans mille douces fontaines,