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Page:Berthelot - Discours de réception, 1901.djvu/47

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RÉPONSE

DE

M. JULES LEMAÎTRE

MONSIEUR,

Je serais assez embarrassé de mon rôle, si la majesté de la Compagnie au nom de laquelle je vous souhaite la bienvenue ne me devait rendre un peu d’honnête assurance. Ignorant, j’ai à louer deux des plus illustres savants du siècle : votre prédécesseur et vous-même, monsieur. Cela veut dire que je dois parler de deux hommes dont je suis incapable de concevoir pleinement et nettement les travaux. Mais, du moins, j’en connais l’utilité supérieure, j’en devine la beauté, et je puis me faire quelque idée du tour d’intelligence de ceux qui les ont accomplis. Cela suffira, j’espère, et c’est aussi tout ce qu’on attend de moi.

Au reste, en ce qui regarde M. Joseph Bertrand, vous avez heureusement simplifié ma tâche. Vous avez parlé de l’homme en ami, en contemporain à la fois affectueux et clairvoyant, et vous avez défini et jugé son œuvre scientifique comme seul le pouvait faire un de ses pairs.