Page:Berthelot - Discours de réception, 1901.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


DISCOURS DE RÉCEPTION
DE
M. BERTHELOT


Messieurs,


Depuis la fondation de cette illustre Compagnie, qui comptera bientôt trois siècles d’existence, c’est un usage et un devoir pour le nouveau venu de saluer en entrant ses confrères et de rappeler le souvenir du fondateur de notre institution. Peut-être la dernière coutume commence-t-elle à être moins suivie et regardée comme un peu surannée : Richelieu a été loué dans cette enceinte par les poètes et les prosateurs les plus célèbres, sous tant de formes délicates ou profondes, que les quelques grains d’encens jetés par un chimiste dans cet océan d’éloges doivent lui être assez indifférents : à supposer qu’ils lui parviennent, au sein du repos et du silence éternels qui règnent en dehors de nos régions vivantes et agitées, assujetties à la mobilité incessante du temps et de l’espace !

Mais ce serait montrer envers vous une noire