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Page:Berthelot - Les origines de l'alchimie, 1885.djvu/160

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LES ORIGINES DE L’ALCHIMIE

que les excellents prophètes qui le suivirent. On cite alors le très savant Zosime. Ce sont là les philosophes œcuméniques et renommés, les commentateurs des théories de Platon et d’Aristote. Olympiodore et Stephanus, ayant fait des recherches et des découvertes, ont écrit de grands mémoires sur l’art de faire de l’or. Tels sont les livres très savants dont l’autorité va nous guider. » Cette liste remonte au VIIe ou au VIIIe siècle ; elle peut être étendue, en y adjoignant les noms des auteurs qui font partie des énumérations suivantes.

En effet une liste presque aussi ancienne figure au commencement du manuscrit de saint Marc[1], sous la rubrique : « Noms des philosophes de la science et de l’art sacrés. Ce sont : Moïse, Démocrite, Synésius, Pauseris, Pebichius, Xénocrate, Africanus, Lucas, Diogène, Hippasus, Stéphanus, Chimès. Le Chrétien, Marie, Petasius, Hermès, Théosébie, Agathodémon, Théophile, Isidore, Thalès, Héraclite, Zosime, Philarète, Juliana, Sergius. » À côté des noms des vieux philosophes grecs, tels que Xénocrate, Diogène, Hippasus, Thalès, Héraclite, cette liste contient les noms d’auteurs alchimistes véritables, cités pour la plupart dans les traités que nous possédons.

Voici une autre liste, d’après les manuscrits de la Bibliothèque nationale[2] :

« Connais, ô mon ami, le nom des maîtres de

  1. Fol. 77 vo.
  2. Ms. 2.327, fol. 195 vo ; reproduite fol. 294 ; la même liste, ms. 2.250, fol. 245.