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Page:Berthelot - Les origines de l'alchimie, 1885.djvu/161

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LES ALCHIMISTES ŒCUMÉNIQUES

l’œuvre : Platon, Aristote, Hermès, Jean l’Archiprêtre dans la divine Évagie, Démocrite, Zosime le grand, Olympiodore, Stéphanus le philosophe, Sophar le Perse, Synésius, Dioscorus le prêtre du grand Sérapis à Alexandrie, Ostanès et Comarius, les initiés de l’Égypte, Marie, Cléopâtre femme du roi Ptolémée, Porphyre, Épibéchius, Pélage, Agathodémon, l’empereur Héraclius, Théophraste, Archelaüs, Petasius, Claudien, le Philosophe Anonyme, Ménos le philosophe, Panseris, Sergius. Ce sont là les maîtres partout célèbres et œcuméniques, les nouveaux commentateurs de Platon et d’Aristote. Les pays où l’on accomplit l’œuvre divine sont l’Égypte, la Thrace (Constantinople), Alexandrie, Chypre, et le temple de Memphis. »

La dernière liste, sous sa forme actuelle, serait postérieure au temps d’Héraclius, d’après la citation du nom de cet empereur et de celui de Stéphanus, son contemporain. Elle fait mention du temple de Memphis, probablement détruit en même temps que le Serapéum vers la fin du ive siècle ; ce qui en ferait remonter plus haut la première rédaction.

Remarquons cependant que les noms des laboratoires alchimiques signalés ici sont de l’époque byzantine. Or il existe une énumération beaucoup plus vieille des endroits où l’on prépare l’or, énumération où il est question seulement de villes égyptiennes, dont le nom a été parfois mutilé par un copiste qui ne les connaissait pas[1]. « Il faut connaître en quels lieux de la terre de la Thébaïde se prépare la poudre

  1. Ms. 2.327, fol. 249 vo.