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Page:Berthelot - Les origines de l'alchimie, 1885.djvu/18

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LES ORIGINES DE L'ALCHIMIE

ses idées. Or, tel est le rôle que je me propose de remplir.

Je demande la permission d’entrer dans quelques détails sur la composition de cet ouvrage ; ne fut-ce que pour marquer au Public mon respect, en lui disant quelles sont mes références et mes autorités.

Depuis bien des années, je réunissais des notes sur l’histoire de la chimie, lorsque le voyage que je fis en Orient en 1869, à l’occasion de l’inauguration du canal de Suez, la visite des ruines des villes et des temples de l’ancienne Égypte, depuis Alexandrie jusqu’à Thèbes et Philœ, l’aspect enfin des débris de cette civilisation qui a duré si longtemps et s’est avancée si loin dans ses industries, reportèrent mon esprit vers les connaissances de chimie pratique que celles-ci supposent nécessairement.

Les alchimistes prétendaient précisément faire remonter leur science à l’Égypte. C’était la doctrine sacrée, révélée par Hermès à ses prêtres. Mais où retrouver les traces positives de cet ordre de connaissances ? Mariette, que j’entretins souvent à ce sujet, ne put rien m’apprendre. Un mémoire de Lepsius, sur les métaux Égyptiens, traduit en 1877 pour la Bibliothèque des Hautes Études, me fournit cependant de premières ouvertures. En le comparant avec ce que je savais déjà des premiers alchimistes, par l’Encyclopédie méthodique et par les histoires de