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Page:Berthelot - Les origines de l'alchimie, 1885.djvu/20

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XII
LES ORIGINES DE L'ALCHIMIE

cieux manuscrits ; je surmontai les difficultés du déchiffrement et celles plus grandes encore, qui résultaient de ma connaissance un peu lointaine de la langue grecque, à l'étude de laquelle j’avais renoncé depuis quarante années. Elle se retrouva cependant dans ma mémoire, plus fraîche que je n’osais l’espérer. J’exposai mes premiers résultats dans deux articles publiés par la Nouvelle Revue, au commencement de l’année 1884 ; articles que les nombreux lecteurs de cette Revue ont bien voulu accueillir avec une faveur, dont j’ai conservé les sympathiques témoignages.

Mais ce n’était là qu’une entrée en matière. Depuis lors je n’ai cessé d’approfondir l’étude des manuscrits et de rechercher tous les textes des auteurs anciens se rapportant à la chimie, textes plus nombreux et plus explicites qu’on ne le croit communément. J’y ai récolté une multitude de renseignements, qui ont donné à mon œuvre plus de précision et de solidité.

C’est ainsi que mon premier travail s’est transformé en un livre, composé de première main et d’après des documents en grande partie inédits.

Les Papyrus grecs que nous a légués l’ancienne Égypte, et qui sont conservés dans les Musées de Leide, de Berlin et du Louvre, à Paris, m'ont procuré pour cet objet les plus précieux renseignements. Ils