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Page:Berthelot - Les origines de l'alchimie, 1885.djvu/21

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XIII
PRÉFACE

confirment pleinement les résultats fournis par l’étude des Manuscrits des Bibliothèques, auxquels je me suis particulièrement attaché.

Non seulement j’ai fait une analyse complète des principaux Manuscrits parisiens ; mais j’ai pu, grâce à l’esprit libéral du gouvernement italien, comparer les textes que nous possédons avec ceux d’un Manuscrit de saint Marc à Venise, legs de Bessarion, le plus beau et le plus vieux de tous ; car les paléographes déclarent qu’il remonte à la fin du xe siècle, ou au commencement du xie siècle de notre ère. Les ouvrages qu’il renferme sont d’ailleurs les mêmes que les nôtres. Les Manuscrits de Venise, aussi bien que ceux de Paris, sont formés par des traités dont les copies existent aussi dans les principales Bibliothèques d’Europe. Ces traités constituent une véritable collection, d’un caractère semblable dans les divers Manuscrits. J’ai traduit un grand nombre de fragments de ces traités ; traduction difficile à cause de l’obscurité des textes et des fautes mêmes des copistes ; je réclame à cet égard toute l’indulgence du lecteur. Parmi ces traductions, j’appellerai particulièrement l’attention sur les passages où Stéphanus expose la théorie de la matière première et du mercure des philosophes et sur un morceau d’Olympiodore, qui relate les doctrines des philosophes ioniens, d’après des sources aujourd’hui perdues et qui les compare avec celle des maîtres