Aller au contenu

Page:Berthelot - Les origines de l'alchimie, 1885.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
3
INTRODUCTION

tiquité, principalement sur le mémoire de Lepsius relatif aux « métaux dans les inscriptions égyptiennes »[1] ; d’autre part je recourrai aux plus anciens documents écrits sur l’alchimie.

Je ne me suis pas borné à consulter les doctes histoires de la chimie, composées par H. Kopp et par Hœfer ; j’ai relu moi-même tous les passages des auteurs grecs et latins sur ce sujet ; j’ai eu également connaissance des papyrus égyptiens, magiques et alchimiques, de Leide, écrits en grec vers le iiie ou ive siècle, et qui sont analysés dans les Lettres de Revens à M. Letronne. J’ai entre les mains la photographie et la copie de deux feuillets de l’un d’entre eux, jusqu’ici inédit. M. Leemans, le savant directeur du musée de Leide, a bien voulu copier aussi pour moi deux autres articles de ce papyrus. M. Révillout, professeur d’Égyptologie au Louvre, m’a fourni le concours précieux de son érudition, pour l’histoire de la fin du paganisme en Égypte. Je dois aussi des renseignements très importants à M. Maspéro, notre grand égyptologue, qui a même eu connaissance des débris d’un ancien laboratoire, trouvé à Dongah, près Siout. M. Derenbourg, si compétent pour les études arabes, m’a signalé les ouvrages en cette langue qui traitent de l’histoire de l’alchimie ; et il a eu l’obligeance de traduire pour moi plusieurs pages du Kitab-al-Fihtist, recueil encyclopédique écrit au ixe siècle et dans lequel se trouvent les noms et les titres des livres d’alchimie connus à cette époque.

  1. Traduit par W. Berend, dans la Bibliothèque de l’École des hautes études, 3e fascicule, 1877.