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Page:Berthelot - Les origines de l'alchimie, 1885.djvu/34

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LES ORIGINES DE L'ALCHIMIE

théoriciens, qui avaient la prétention de dominer et de diriger les expérimentateurs. Les Grecs surtout, occupés à transformer en philosophie les spéculations mystiques et religieuses de l’Orient, construisirent des théories métaphysiques subtiles sur la constitution des corps et leurs métamorphoses. Ces théories se manifestent dès l’origine de l’alchimie ; elles dérivent des doctrines de l’école Ionienne et des philosophes naturalistes sur les éléments, et plus nettement encore des doctrines platoniciennes sur la matière première, qui est devenue le mercure des philosophes. Elles ont été reprises successivement par les Arabes et par les adeptes du moyen âge, et elles ont été soutenues jusqu’au temps de Lavoisier.

Le Livre IV expose ces théories : j’y montre en effet dans les doctrines des écoles Ionienne, Pythagoricienne et Platonicienne les racines des théories alchimiques, telles que les Grecs d’Alexandrie les ont conçues, puis transmises aux Arabes et par ceux-ci aux auteurs Occidentaux du moyen âge ; et je termine en comparant ces doctrines avec les idées que les chimistes se forment aujourd’hui sur la constitution de la matière.

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