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Page:Berthelot - Les origines de l'alchimie, 1885.djvu/57

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SOURCES ÉGYPTIENNES

obscurs que ceux qui relient les théories philosophiques, théurgiques et magiques de Jamblique, de Plotin et des autres néoplatoniciens d’Alexandrie, aux doctrines des prêtres de Memphis ; mais ils ne paraissent pas moins réels.

Il est certain, à un autre point de vue, qu’il existait en Égypte tout un ensemble de connaissances pratiques fort anciennes, relatives à l’industrie des métaux, des alliages, des verres et des émaux, ainsi qu’à la fabrication des médicaments ; connaissances qui ont servi de support aux premiers travaux des alchimistes. Ainsi, nos manuscrits nous exposent les procédés pour fabriquer les émeraudes et les hyacinthes, tirés du Livre du Sanctuaire[1]. Sans attacher à ces expressions une certitude trop absolue, il n’en est pas moins digne d’intérêt de faire observer leur existence dans les textes. Sur la feuille qui précède dans le même manuscrit, on lit trois recettes pour la fabrication de l’argent, et la troisième s’en réfère à la première, inscrite plus haut sur la stèle[2]. Cette expression, présentée en passant dans une simple recette, est très caractéristique. Elle rappelle les stèles dont parlent Jamblique, Manéthon l’astrologue, Galien et Olympiodore, et sur lesquelles était inscrite la science égyptienne. Nous possédons même une de ces stèles, dite de Metternich,

  1. Καταβαφὴ λίθων καὶ σμαράγδων καὶ λυχνιτῶν καὶ ὑακίνθων ἐκ τοῦ ἐξαδύτου τῶν ἱερῶν ἐκδοθέντος Βιβλίου. Ms. 2.325, fol. 160, v° ; ms. 2.327, fol. 147.
  2. Λαβὼν χοινὸν μολύβδον, κάθαρον αὐτὸν ὡ; ἐν τῇ ἀνωτέρω στολὴ γέγραπται. Ms. 2.325, fol. 150, v° ; ms. 2.327, fol. 146. Le ms. de saint Marc, fol. 106, porte ἀνωτέραν στολην.