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Page:Berthelot - Les origines de l'alchimie, 1885.djvu/63

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SOURCES ÉGYPTIENNES

corps[1]. Les quatre teintures sont assimilées par lui aux quatre points cardinaux[2] : Le Nord représente la Mélanosis (teinture en noir) ; le Couchant, la Leucosis (teinture en blanc ou argent) ; le Midi, la Iosis (teinture en violet) ; l’Orient, la Xanthosis (teinture en jaune ou or).

Dans le manuscrit 2.327 figure la table (organon) d’Hermès Trismégiste, transcrite au fol. 293. Cette table renferme les nombres, de 1 à 34, écrits (en grec) suivant un ordre particulier. Un certain calcul, exécuté depuis le lever de l’Étoile du Chien (Sirius) et le mois Epiphi, conduit à un chiffre, lequel reporté dans la table permet de prédire la vie, la mort ou le danger d’un malade. Ces calculs astrologiques et médicaux, ces noms égyptiens caractérisent l’époque et le pays. Les traités de Petosiris, vieil astrologue égyptien, transcrits dans le manuscrit 2.419, renferment des tables et des cercles (sphères) tout à fait analogues (fol. 33 ; fol. 156.) Dans le papyrus de Leide, on trouve aussi une sphère de Démocrite, qui a le même caractère et le même objet.

Je rappellerai encore deux alphabets mystérieux, donnés dans le manuscrit 2249 (fol. 100) avec leurs équivalents grecs, et qui ont reparu, après avoir été effacés, dans le manuscrit de saint Marc (fol. 193). M. Révillout, à qui je les ai communiqués, y constate l’existence d’au moins trois caractères démotiques très nets, savoir : le dj traduit par le tau grec, de même que dans les papyrus qui renferment une transcription

  1. Ms. 2.327, fol. 150 ; ms. 2.250, fol. 129.
  2. Ms. 2.250, fol. 31.