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III

De l’autre côté de la ville, dans les bâtiments de l’Arsenal, une activité extraordinaire régnait. Il fallait augmenter le nombre des unités de la flotte, remettre en état les navires avariés et préparer de nouvelles forces. Le temps pressait. On avait promis aux envoyés du Sénat romain que cinquante bâtiments haut-pontés seraient avant un mois sur la côte de Thrace, seul rivage par où la Macédoine était accessible. Cinquante autres galères de fond devaient louvoyer sur la côte de Syrie, pour empêcher le vieil Antiochus qui s’attardait en Grèce de rejoindre son royaume. L’instant était solennel, la guerre était partout et Rome, après avoir battu Annibal à Carthage, se dressait menaçante devant l’Asie.

Des ouvriers nombreux venus de l’inté-