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le colosse de rhodes

des choses. Et la suavité des parfums lui était un supplice, et la glauque animation des vagues, et les vapeurs roses du ciel exaspéraient ses sens irrités.

Il se leva, puis retint un cri de surprise : de la terrasse de l’Aleïon quelqu’un le regardait, une femme vêtue d’une longue robe soyeuse et les cheveux poudrés de safran. Elle se penchait tellement que son corps paraissait suspendu dans le vide. Le soleil frappait sa gorge blanche et ses bras encerclés d’or. Et longtemps elle resta ainsi. Likès, d’en bas, lui tendit les mains comme à une apparition céleste…