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DOIGTS

tromperie. Par contre, elle exige un manuel opératoire assez délicat qui est calculé de façon à n’avoir pour ainsi dire rien à demander au sujet.

25. — L’indication qu’il s’agit de relever est la longueur du doigt médius de la main gauche, mesuré de son extrémité à l’articulation métacarpienne (ou première jointure), le doigt étant plié d’équerre par rapport au dos de la main. L’opération peut se diviser en trois temps

Premier temps (Pl. 22).

26. — Caler obliquement sur son estomac l’extrémité de la grande branche fixe du compas glissière ; se placer vis-à-vis du sujet, lui saisir de la main gauche le médius gauche, et le mettre sur le dos du compas glissière, en veillant à ce que le bout du médius du sujet repose bien contre la petite branche fixe et à ce que ses autres doigts, index, annulaire et auriculaire, ne soient pas repliés, mais dépassent la tige de chaque côté.

La précaution de faire saillir les autres doigts en deçà de la tige graduée facilite beaucoup l’exécution des mouvements suivants :

27. — Assujettir le médius du sujet sur la tige en plaçant ses doigts ainsi que le montre la planche 25, à savoir : le pouce gauche de l’opérateur appuyant sur la troisième jointure du médius du sujet (pour en maintenir l’adhérence contre la tige et l’empêcher de se plier en dehors), tandis que ses autres doigts exercent une pression sur le poignet du sujet, de façon à plier la main de ce dernier en équerre et à forcer l’extrémité du médius à se buter contre le talon de la petite branche[1].

De la main droite soutenir la tige un peu au-dessus du curseur, de façon d’être à même de pousser ce dernier de 1 ou 2 centimètres.

En cette situation, le médius se présente dans une position presque correcte.

Deuxième temps (Pl. 23).

28. — Effectuer un quart de tour sur soi-même, tout en maintenant et en amenant avec soi la main du sujet auquel on recommande en même temps de ne pas bouger. Comparer sous ce point de vue l’emplacement de l’opérateur par rapport au sujet sur les deux planches vis-à-vis 22 et 23. — Voir également la planche 24 qui n’est que la répétition, prise sous un point de vue plus élevé, de la position représentée sur la planche 23.

29. — Il résulte de ce changement respectif de position que le bras du sujet est tiré en avant et amené à se placer en ligne droite avec son avant-bras, tandis que sa main se trouve pliée à angle droit en deux endroits consécutifs : 1° à la jointure du médius avec lequel elle forme un angle plutôt plus petit que 90° ; et 2° au poignet où l’angle formé peut être plus grand que l’équerre.

  1. Si l’ongle du doigt dépasse la chair, l’opérateur le rogne, au moyen d’une petite paire de ciseaux. Dans certains cas spéciaux le gardien-chef peut autoriser la non-section de l’ongle : retrancher alors, suivant la longueur de l’ongle conservé, 1 ou 2 millimètres à la mesure trouvée et inscrire le chiffre ainsi corrigé à sa place ordinaire.

    Une note renvoyant du doigt aux observations mentionnera la dispense et en expliquera le motit’.