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1re PARTIE — OBSERVATIONS ANTHROPOMÉTRIQUES

30. — En cette position, où tous les tendons extenseurs de la main du sujet sont tirés à leur maximum et les tendons fléchisseurs de l’intérieur de la main repliés, il n’y a guère de mains, quelque calleuses qu’elles soient, dont le médius ne puisse être amené à prendre une direction rectiligne, pour peu que l’opérateur aide le mouvement de redressement, en continuant à maintenir la troisième jointure avec son propre pouce et à pratiquer avec les autres doigts une pression sur le haut de la main du sujet (Pl. 24 et 25). Cette double pression, répétons-le, a le quadruple résultat d’appuyer le bout du médius contre le talon du compas, d’empêcher la troisième jointure de s’écarter de la tige, de maintenir la position du médius à angle droit, par rapport au dos de la main, et d’obtenir l’adhérence du dos de la première phalange du médius et notamment de la première jointure avec le dos de la tige du compas. Au besoin, pour obtenir cette adhérence indispensable, il déplace, ou hausse, ou abaisse, ou fait pivoter quelque peu la tige calée contre sa poitrine : « le doigt ne venant pas à la tige, c’est la tige qui va au doigt ».

L’opérateur a d’ailleurs soin, pour donner de l’aisance à ses mouvements et surtout pour immobiliser son sujet, pour l’empêcher de le suivre dans son quart de tour, de relever très fortement le coude gauche.

Troisième et dernier temps.

31. — Faire descendre d’un mouvement un peu sec le curseur dirigé par la main droite, exercer une légère pression et lire la graduation avant d’abandonner la main du sujet.

32. — Lorsque le curseur s’arrêtera précisément à un demi-millimètre, l’opérateur se décidera pour le chiffre fort ou faible, suivant des considérations secondaires laissées à son appréciation. On peut encore en ce cas recommencer la mensuration. Il est rare que la seconde épreuve ne se rapproche pas plus de l’un des deux millimètres que de l’autre, ce qui met fin à l’indécision.

33. — Approximation. Se reporter au paragraphe correspondant de la longueur de la tête (page 23, § 15) ; le degré de précision à atteindre dans la mensuration du médius est déterminé par les mêmes chiffres et se prête aux mêmes remarques que le relevé des diamètres céphaliques (soit un demi-millimètre en plus ou en moins).

II. — Mensuration du doigt auriculaire gauche (Pl. 26 et 27)

34. — Procéder pour la mensuration de l’auriculaire gauche de la même façon que pour celle du médius.

35. — La mensuration de ce doigt est pourtant un peu plus délicate que celle du médius. C’est ainsi qu’il est souvent assez difficile d’isoler suffisamment la première articulation de l’auriculaire de l’articulation