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COUDÉE

rétablir les dispositions du paragraphe 42, avant de passer à l’exécution du deuxième temps.

Deuxième temps (Pl. 30a).

45. — Déplacer sans brusquerie le compas de droite à gauche, parallèlement à l’arête de la table, jusqu’à ce que la branche fixe vienne buter contre l'extrémité cubitale de la coudée, puis descendre la branche mobile de la main gauche jusqu’à pression contre l’extrémité digitale.

46. — Dans cette position l’instrument indique à peu de chose près la vraie longueur. Néanmoins pour se mettre complètement à l’abri de toute tromperie possible, résultant notamment de la cambrure du poignet ou de la flexion des doigts, l’opérateur devra encore exécuter les mouvements suivants avant de lire l’indication de l’appareil.

Troisième et dernier temps (Pl. 30b).

47. — Aplatir le dos de la main du sujet, notamment à la hauteur du poignet, au moyen de la main droite placée ainsi qu’elle est représentée sur le dessin, savoir : le pouce allongé pressant sur le dos de la main du sujet et sur la première jointure de son médius, tandis que les quatre autres doigts passés par dessus le poignet viennent chercher un point d’appui en dessous du rebord de la table.

Cependant la main gauche tire sur l’extrémité de la tige dans le sens de droite à gauche pour maintenir l’adhérence intime de la branche fixe avec le coude, en même temps que de son pouce resté libre, elle exerce sur le poussoir une pression modérée.

Puis l’opérateur, les yeux fixés sur la graduation, abandonne un instant le curseur à lui-même afin que ce dernier puisse revenir en arrière, si la pression contre les doigts avait été trop forte.

Et alors seulement, si la position continue à rester correcte, et si aucun déplacement perturbateur ne vient à se produire, il dicte l’indication de l’appareil.

Remarques relatives à la mensuration de la coudée.

48. — La faute la plus fréquemment commise dans la mensuration de la coudée consiste à ne pas faire plier le bras suffisamment par rapport à Pavant-bras.

L’emploi de la table-tréteau, adoptée maintenant, a grandement facilité l’accomplissement correct de ce mouvement.

49. — Les tentatives de tricherie seront en général facilement réprimées par les manœuvres prescrites au premier et surtout au troisième temps. Si néanmoins, par suite d’une résistance musculaire dissimulée, le but de ces manœuvres, qui est d’obtenir une adhérence parfaite et totale de la face inférieure du poignet et des doigts à la table, n’était pas atteint, l’opérateur aurait encore la ressource, après une première mensuration qui lui laisserait des doutes, de soulever la main de son sujet en la faisant fortement plier au poignet, pour la replaquer ensuite vivement sur la table au moyen d’une pression vigoureuse et subite, en même temps que de sa main gauche il ré-