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2e PARTIE. — RENSEIGNEMENTS DESCRIPTIFS

de légères striures jaunâtres (D2) ;
tandis que jaune intermédiaire-violet s’appliquera à un œil comme G1 où le bleu cesse d’être la nuance dominante ; jaune (intermédiaire) et jaune intermédiaire sont presque équivalents ; la première formule est affirmative sur la quantité minime de bleu, la seconde sur le rôle prépondérant joué par le jaune.

44. — Quand les nuances composantes occupent sur le champ de l’œil des espaces approximativement égaux, et qu’il n’y a pas lieu de souligner un terme plutôt que l’autre, on exprime cette égalité par le signe égal (=) inscrit au commencement de la 3e ligne. À ce point de vue, on peut dire encore que le rôle du signe = est d’affirmer que l’absence de soulignement ou de parenthèses ne résulte pas d’un oubli de l’observateur, mais qu’elle est intentionnelle.

45. — Numéro de classification. C’est l’indication du degré de pigmentation, formulé au moyen de l’un des sept numéros d’ordre du paragraphe 30 (page 47), qui est la clef de la classification ; une erreur d’appréciation sur ce point peut annuler toute recherche future.

Ce renseignement se met en vedette au-dessus des deux rubriques relatives à l’auréole et à la pigmentation ; mais il n’est inscrit qu’en dernier, une fois les deux zones observées et notées ; car il n’en est que la résultante.

46. — Or nous avons vu que la classification était basée à la fois sur la quantité du pigment et sur la qualité ou intensité de sa nuance. Presque toujours les deux éléments vont ensemble. Ainsi l’œil sans matière jaunâtre, qu’il soit à fond azur, intermédiaire-violacé ou ardoisé, sera apostille du no 1 ; celui où l’on aura relevé du jaune sera apostille du no 2, de l’orangé du no 3, du châtain du no 4 ; le no 5 distinguera les yeux marron où l’auréole pigmentaire serait séparée de la périphérie par une zone circulaire plus claire et plus ou moins dépourvue de marron ; le no 6 s’appliquera à des iris recouverts de marron sur les deux zones, mais sur lesquels la zone externe laisserait encore voir par transparence des croissants jaune-verdâtre ou ardoisés ; le no 7 sera entièrement marron.

47. — Quand on hésitera entre deux classes, on inscrira en premier la classe qui semblera la plus probable, et après, séparée par un tiret celle avec laquelle la confusion serait possible. Ainsi la formule :

2 – 3

auréole : jaune-moyen

périphérie : intermédiaire verdâtre-moyen


s’appliquerait à une pigmentation mitoyenne entre le jaune et l’orangé, c’est-à-dire dotée d’une teinte où l’on commencerait à distinguer quelques traces de rouge, en assez petite quantité néanmoins, pour que l’on n’ait pas cru devoir en tenir compte dans la classification, tout en admettant la possibilité d’une erreur ultérieure d’interpréta-