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COULEUR DE L’ŒIL

tion sur ce point. Le presque équivalent de l’œil 2 – 3, est l’œil 3 – 2.

De même l’œil H3 du tableau dont la formule est :

3 – 4

auréole : orangé foncé

périphérie : = ardoisé-verdâtre moyen


vise un œil à pigmentation mitoyenne entre l’orangé et le châtain, c’est-à-dire doté d’un pigment assez épais et assez foncé pour qu’il y ait lieu de craindre qu’en d’autres temps et d’autres lieux on ne le qualifie de châtain. (Comparer à ce point de vue l’œil H3 avec son presque équivalent J2.)

L’œil Q2 du tableau :

7 – 6

auréole : marron foncé

périphérie : marron (jaune-verdâtre) moyen


désigne un œil marron, où un examen attentif permet de découvrir des stries verdâtres en quantité minime mais suffisante, pour qu’un autre observateur puisse être amené à classer l’œil dans la division voisine 6 – 7.

48. — Comparer les iris Q1, Q2 et Q3 du tableau chromatique. Ces yeux sont d’aspect général absolument identique. Un examen attentif semble montrer pourtant que l’iris Q2 le seul qui soit classé au 7, est moins abondamment pourvu dans la périphérie de croissants jaunâtres que les deux autres. Néanmoins la différence est si minime qu’elle peut échapper à un observateur non prévenu ou moins bien éclairé ; nous dirons même plus, c’est que l’existence de ces croissants est discutable. En pareilles matières, les transitions sont si peu sensibles qu’une limite précise est impossible à tracer.

Ainsi l’emploi des numéros doubles est d’un secours puissant pour tous les cas douteux. C’est une sauvegarde, une échappatoire, que l’observateur se ménage à lui-même. Il ne doit pas craindre d’en faire très fréquemment usage. L’abus ne commence que lorsqu’il y a erreur sur la classe avec laquelle l’œil à décrire est susceptible d’être confondu.

49. — Signalons encore, à l’autre bout de l’échelle, les trois iris de la colonne C, où le jaune est en si petite quantité qu’il ne nous a pas empêché de ranger ces yeux dans la classe des impigmentés. De même l’œil D3, 2 – 1, est rangé dans la classe des jaunes, quoique la quantité de jaune dont il est pourvu soit à peine supérieure. Quant à l’œil D2 que nous avons été forcé de placer, faute d’espace disponible, sous l’accolade de la classe 2, il appartient manifestement à la classe des impigmentés, comme l’indique d’ailleurs son numéro d’ordre 1 – 2 et son auréole concentrique pâle, où la présence de jaune est à peine perceptible.

50 — Approximation. L’expérience montre qu’il est généralement